Nous sommes convaincus que rien ne peut se faire sans lien de confiance entre les professionnels et les familles. Il apporte sécurité et sens auprès des enfants. Et c’est ce lien qu’il nous semble important de nourrir dans le projet qui nous unit.

Si parents/professionnels paramédicaux et enseignants travaillent main dans la main, l’enfant pourra évoluer dans un cadre sécurisant et contenant, propice aux apprentissages.

Nous pensons qu’il est nécessaire de donner une place à l’enfant dans la société en lui redonnant pleinement son statut « d’élève », qui renforcera son sentiment d’appartenance à un groupe, au-delà du seul cercle familial. Les enfants avec polyhandicap ont besoin de vivre et d’être considérés comme les autres. Ils ont les mêmes besoins : être reconnus, valorisés, aimés.

Leurs difficultés, leur handicap ne doit pas les enfermer ni les résumer. Ils ont besoin de construire leur sentiment de compétence[1], comme tout enfant, à partir de la place qu’on leur donne, et du regard que nous leur portons. Croire plus que jamais en eux, avec bienveillance, pour qu’ils croient en eux ET PROGRESSENT.

Nos valeurs, c’est aussi la famille. Nous souhaitons que la famille puisse s’impliquer mais aussi reprendre une vie normale : ne pas jongler entre les différents lieux de prises en charge, éviter la fatigue tant des aidants que des enfants, pouvoir reprendre une vie professionnelle sereinement et avoir du temps pour la fratrie. Imaginer une école de vie, une école de proximité. C’est permettre tout cela.

[1] Cf. l’effet PYGMALION : Rosenthal, Jakobson ont montré, dans une expérience, que les préjugés de l’enseignant influent sur le comportement d’un élève et sur son sentiment de compétence. L’enfant se comporte conformément à ce qu’on attend de lui. Les enfants avec handicap ressentent encore plus que les autres ce type de chose.